Elle s’entend bien avec les habitants du foyer. Avec sa mère, “ça va mieux depuis qu’on est séparées, que j’ai mon indépendance et qu’on se voit quand on veut se voir, en essayant de préserver un peu de parcimonie”. Un week-end sur deux, elle se ressource à Houdelmont, village de campagne où vit sa grand-tante dont elle est très proche. En semaine, elle sort dans Nancy, va voir des expos, fait des visites culturelles, rencontre des amis. “J’ai une meilleure vie sociale maintenant qu’à l’époque”, sourie-t-elle. À ma question sur sa vie amoureuse, elle hésite à répondre.

“Je vois pas trop comment ça pourrait s’intégrer dans ma vie… le terme ‘célibataire’ donne une idée d’incomplétude, comme s’il manquait quelque chose pour être entièrement soi. L’amitié, c’est le plus important pour moi.”

C’est une fervente utilisatrice des réseaux sociaux. Facebook pour maintenir le contact avec des personnes à qui elle tient, YouTube où elle publie des lectures de textes difficiles d’accès ou non traduits, Twitter en guise de cerveau dématérialisé qui sauvegarde les contenus qui l’intéressent. Elle a emporté de l’enfance son côté érudit et touche-à-tout. “J’essaie d’avoir l’oreille ouverte quand y a des choses intéressantes : des émissions de radio, des interventions publiques, de la philo… D’ailleurs demain je vais à un séminaire pour écouter mes ex-collègues ! Je vais aussi faire une petite présentation avec un collectif féministe avec lequel j’ai déjà participé à des rencontres sur le féminisme, le dialogue interreligieux, les deux ensemble, etc.” Elle donne déjà des cours de soutien particuliers, et se verrait bien trouver un boulot qui ressemblerait, pourquoi pas, à un début de carrière.